I. Origines antiques : des rituels païens à l’amour courtois

Les Lupercales : Une fête de purification et de fertilité

Avant que la Saint-Valentin ne devienne la fête de l’amour romantique, les Romains célébraient les Lupercales, festivités païennes dédiées à Lupercus, dieu de la fécondité et protecteur des troupeaux. Chaque année, autour du 15 février, de jeunes hommes appelés Luperques couraient à travers la ville, à moitié nus, frappant les femmes avec des lanières de peau de bouc. Loin d’être un acte brutal, ce rituel était censé garantir fertilité et bonheur conjugal.

Ce rite ancestral fut plus tard interdit par l’Église, mais il influença sans doute l’institution de la Saint-Valentin sous une forme plus acceptable par la morale chrétienne.

Le martyr de Saint Valentin : entre légende et histoire

Plusieurs saints chrétiens se nommaient Valentin, mais celui qui donna son nom à la fête serait Valentin de Rome ou Valentin de Terni, deux martyrs du IIIᵉ siècle. Sous le règne de l’empereur Claude II, Valentin aurait défié l’interdiction de marier les soldats, croyant en l’amour sacré et l’union divine des âmes. Capturé et condamné à mort, il aurait, selon la légende, laissé une lettre à la fille de son geôlier, signée « Ton Valentin », posant ainsi les bases de la tradition des cartes d’amour.'

Le rôle de l’Église : de la fête païenne à la célébration chrétienne

Au Ve siècle, le pape Gélase Ier décida d’abolir les Lupercales et de les remplacer par une fête dédiée à Saint Valentin, sanctifiant ainsi l’amour conjugal et spirituel. Ce geste s’inscrivait dans une volonté plus large d’évangéliser les fêtes païennes en leur conférant un sens plus conforme aux valeurs chrétiennes.

 

II. L’évolution médiévale : naissance du romantisme

Au Moyen Âge, la Saint-Valentin acquiert une nouvelle dimension grâce à l’essor de l’amour courtois. En Angleterre et en France, on croyait que le 14 février marquait le début de la saison des amours chez les oiseaux, renforçant l’idée d’un jour propice aux sentiments amoureux. Les poètes, comme Geoffrey Chaucer, en firent un symbole de romantisme, et la tradition d’envoyer des billets doux et poèmes se popularisa.

 

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